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Rappel historique

Pour tous ceux qui ont appris le Coran depuis leur plus tendre enfance, les versets parlant de Jésus restent inoubliables, parce qu’ils dénotent d’une manière très forte sur le reste du texte coranique. Quand ces enfants avancent dans les études islamiques et passent de la mémorisation à l’exégèse, ils restent frappés par la signification de ces versets. Le sens littéral de ces versets ne laisse aucun doute sur la singularité de Jésus dans le Coran, en particulier dans la partie du Coran correspondant
à la période mècquoise de la vie de Mahomet. Cette période correspond aux années ou Mahomet était marié à Khadîdja, dont la religion monothéiste est attestée par toutes les sources islamiques. En effet, Khadîdja connaissait les Ecritures (la Torah et les Evangiles) et son oncle Waraqa était prêtre chrétien. C’est lui qui a présidait au mariage de Mahomet avec Khadidja. A cette cérémonie, assistait Abu Talib, l’oncle qui a élevé Mahomet depuis la perte de ses parents.

( http://atil.ovh.org/noosphere/mahomet.php  )

  • Mariage de Mahomet avec Kahdîdja, et proximité avec le milieu chrétien de La Mecque.
Khadîdja était une riche commerçante de la Mecque. Elle avait engagé Mahomet pour accompagner ses caravanes en Palestine, Syrie et Mésopotamie. Les historiens et biographes de Mahomet (Ibn Ishaq, Ibn Hisham, Tabarri, Bukhari, Muslim…) sont unanimes à présenter Khadidja comme une Hanife, autrement dit une fidèle de la religion monothéiste. Khadîdja n’était donc pas païenne : elle ne pratiquait pas le culte des idoles, qui était la forme de polythéisme pratiquée par la majorité des habitants d’Arabie. Et la seule religion monothéiste qui existait à la Mecque en dehors du judaïsme, à cette période, était le judéo-nazareisme, qui était une des branches juives du christianisme.http://fr.wikipedia.org/wiki/Jud%C3%A9o-nazar%C3%A9isme )

Après cinq années où Mahomet a travaillé en tant qu’employé pour Khadidja. Ensuite, ils se sont mariés et les historiens musulmans notent la présence à la cérémonie de mariage de l’oncle de Khadidja, le prêtre chrétien Waraqa Ibn Nawfal. Cet oncle était le représentant légal de Khadidja, ce qui rend très probable le fait qu’il a donné la bénédiction chrétienne au mariage de Mahomet avec Khadidja.

Waraqa Ib Nawfal était resté très proche du couple que formaient Khadidja et Mahomet. Il faisait également partie du petit groupe de chrétiens qui vivaient à La Mecque :
http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/Waraka.html )
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Pendant les quinze années qui avaient précédé le début de la prédication coranique, Mahomet accompagnait les caravanes de Khadidja dans la région qui s’étend de la Palestine à la Mésopotamie.
Pendant ces quinze années, Mahomet était donc très proche du milieu chrétien de la Mecque par l’intermédiaire de Khadidja et de Waraqa, Mais dans ses voyages caravaniers, il était également en contact avec les habitants de Palestine, Syrie et Mésopotamie qui étaient également chrétiens.
De plus, il faisait les étapes dans les monastères qui se trouvaient le long de routes des caravanes.

  • Les dix premières années de la prédication coranique : les chapitres (« sourates ») mecquois du Coran.
Après quinze années de mariage avec Khadidja, et toujours selon les premiers historiens musulmans, Mahomet commença la prédication coranique. Ne sachant pas déterminer si les paroles qu’il entendait venaient des démons ou d’un ange, il demanda à Khadidja sa protection. Celle-ci s’adressa à son oncle chrétien, le prêtre Waraqa, pour connaitre la nature des visions de Mahomet.

Et c’est Waraqa qui rassura Mahomet sur le fait qu’il n’était pas sous l’effet de Satan, puisque ces paroles sont conformes aux Ecritures : la Torah et les Evangiles.
Pendant cette première période de la prédication coranique, Mahomet restait très proche de prêtre Waraqa. Celui-ci mourut, les historiens musulmans rapportent que la « révélation s’est arrêtée », et a mis un moment pour reprendre.
La période mecquoise de la prédication coranique a duré une dizaine d’années. Elle s’est déroulée alors que Mahomet vivait avec Khadidja. Pendant cette période, Mahomet était resté monogame et fidèle à son unique épouse Khadidja : ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pouses_de_Mahomet ) 
Jusqu’à sa mort qui survient quand Mahomet avait environ cinquante ans. Le fait que Mahomet ne pratiqua la polygamie qu’après la mort de sa première femme Khadidja, constitue un élément important qui confirme la thèse que Khadidja était d’origine chrétienne (ou judéo-chrétienne) et qu’elle a fait un mariage chrétien.
La même année, Mahomet perd son oncle et père adoptif, Abu Talib, qui est mort sans se convertir à l’islam.
La perte de sa femme, la riche Khadidja et de son protecteur, l’influent Abu Talib, a été un moment très difficile pour Mahomet.
C’est à ce moment que les habitants de Yathrib, dont certains faisaient partie des rares disciples de Mahomet, lui proposèrent de quitter La Mecque et de s’installer dans leur oasis. La population de cet oasis, était constituée de tribus arabes et juives. Et les tribus arabes nommèrent Mahomet comme chef pour arbitrer leur conflit. ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahomet )

Pour les historiens de l’Islam, cette émigration à Yathrib, qui portera le nom de Médine (« Madinatou A Rassoul » : la ville du messager) porte le nom d’Hégire et constitue le début officiel de l’ère musulmane.
A partir de cette date, Mahomet devient un chef politique et un chef de guerre. Il entreprit de nombreux raids ou razzias, des embuscades, des assassinats (http://www.islamisation.fr/archive/2007/06/04/les-combats-de-mahomet-expose-abrege-d-une-serie-terroriste.html). Il s’enrichit avec le butin de guerre, et il eut plusieurs épouses, concubines et esclaves achetés ou prisonniers de guerres (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pouses_de_Mahomet ). Devenu assez puissant, il dirigea des batailles, conquit le pouvoir politique et lança des guerres de conquête.
Le rappel de cette période est très important pour comprendre le Coran. Il y a effectivement une immense différence entre les deux parties du Coran, celle de la période mecquoise et celle de la période médinoise.
Pour faire accepter les différences et les contradictions qui existent entre ces deux parties du Coran, l’islam utilise le principe de l’abrogé et de l’abrogeant : autrement dit, les versets nouveaux abrogent les versets anciens.
Cette situation rend très difficile l’acceptation d’un islam pacifique, puisque les versets médinois, beaucoup plus violents et intolérants, abrogent les versets de la Mecque, puisqu’ils sont plus récents. De plus ils instaurent une législation, la Sharia, censée être un ensemble de lois prescrites pour l’éternité par Dieu lui-même.
Mais, au-delà de la violence et des lois de la Sharia qui posent aujourd’hui de graves problèmes au monde musulman, il y a un problème fondamental pour l’islam. Ce problème est d’ordre théologique, puisqu’il remet en cause le fondement de l’islam. Ce problème concerne la divinité de Jésus Christ dans le texte coranique. Comme on l’a vu, les chapitres qui datent de la période mecquoise sont très proches du judéo-christianisme et les versets coraniques de cette période considèrent Jésus comme la Parole et l’Esprit de Dieu. Ces versets confirment également sa naissance miraculeuse, sa pureté de tout péché, son élévation vers Dieu et bien d’autres évènements des Evangiles.
Dans toute cette partie du Coran, Mahomet ne s’annonçait pas en tant que fondateur d’une nouvelle religion, mais uniquement comme un prophète qui appelle les arabes païens, adorateurs des idoles, à se convertir à la vraie religion : le monothéisme tel qu’il a été révélé à Abraham, Moïse et Jésus.
Et l’élément important, c’est qu’il donne à Jésus une place à part, en tant que Parole et Esprit de Dieu.
Cela pose un problème fondamental à l’islam : tous les exégètes de texte coraniques sont confrontés à un problème insurmontable.
D’un côté, l’islam affirme qu’on ne peut séparer Dieu de ses attributs : la Parole, l’Esprit, la Lumière, la Miséricorde et les autres attributs.
Il est tout à fait logique que Jésus, en tant que Parole, Esprit et Miséricorde de Dieu, ne peut être de nature humaine. Les Attributs divins de Jésus, son élévation auprès de Dieu, le fait qu’il est toujours vivant à la droit de Dieu et reviendra à la fin des temps, sont reconnus par le Coran et les Hadiths (paroles) de Mahomet.
Mais dans la dernière partie médinoise du Coran, Mahomet revient sur l’ensemble de ses paroles concernant Jésus à l’occasion de la prise de l’oasis chrétien de Najran. A cette occasion, Mahomet annonce ces versets, qui abrogent l’ensemble des autres versets sur Jésus :
(Sourate, Versets 59-61) : « Pour Allah, Jésus est comme Adam qu'Il créa de poussière, puis Il lui dit “Sois” : et il fut.
La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques.
A ceux qui te contredisent à son propos, maintenant que tu en es bien informé, tu n'as qu'à dire : “Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis proférons exécration réciproque en appelant la malédiction d'Allah sur les menteurs. »
Mais les textes concernant Jésus, figurent toujours dans le Coran. Ces textes posent de grands problèmes aux exégètes et ulémas de l’islam. Ils sont très mal connus du grand public musulman.
https://drive.google.com/file/d/0B_QR8cugYREUSEtVdDktRk9uR1U/edit?usp=sharingDans ce qui suit, on va analyser ces textes coraniques, à partir de leur signification exacte en arabe : cela permettra d’éclairer cet aspect souvent méconnu de l’islam.

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